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Actualités des opérateurs

France – Les casinos français envisagent un moratoire de cinq ans pour proposer exclusivement des casinos en ligne

By - 12 juin 2023

Alors que les casinos français réclament depuis plusieurs années la légalisation des casinos en ligne, à travers leurs syndicats, Casinos de France et l'Association des casinos français indépendants (ACIF), le député de la première circonscription de Vendée, Philippe Latombe (MoDem), souhaite désormais pour réaliser ce vœu pieux.

Pour ce faire, elle a déposé un projet de loi visant à autoriser les exploitants de casinos à proposer des jeux de casino en ligne dont la commercialisation, la mise en service et la maintenance seraient assurées sous la responsabilité des sociétés de fourniture et de maintenance. (SFM).

Cette nécessité a été dictée par une évolution des modes de consommation, favorisée par le développement du numérique, mais aussi par la nécessité de lutter contre les casinos en ligne illégaux et d'assurer la protection des joueurs, selon le député. "Les casinos en ligne existent, mais n'ont aucun statut juridique en France, alors que nos compatriotes y jouent, ces sites sont exploités à l'étranger et exercent donc leur activité hors de tout contrôle", a expliqué M. Latombe.

« Compte tenu ainsi de l'évolution actuelle du secteur des jeux de hasard et du fait que les Français s'adonnent de toute façon aux paris en ligne, ce projet de loi permet d'établir un cadre juridique qui sécurise les joueurs, le jeu et assure le contrôle de l'État sur les ressources qu'il contient. peut en tirer des leçons. Elle contribue ainsi à combler un vide juridique qui favorise les abus. L'Etat peut ainsi garder le contrôle de cette pratique en permettant que les règles du jeu physique s'appliquent au jeu virtuel, ce qui permettra de contrôler, de fixer des limites de temps, des montants. ou de mettre en place des interdictions de jouer.

Le député cite l'ANJ, qui estime entre 1.4 et 2.2 millions de joueurs utilisant les casinos en ligne illicites. Le député vendéen souligne également que les collectivités locales, dans lesquelles sont implantés les exploitants des casinos concernés, bénéficieraient ainsi de recettes fiscales supplémentaires.

Dans son projet de loi, le député MoDem suggère un moratoire de cinq ans, qui préserverait la souveraineté des casinos français, en leur permettant de mettre en place une offre innovante, avant de s'ouvrir à la concurrence le 1er janvier 2030.

« Il y aurait un moratoire de cinq ans pendant lequel seuls les exploitants de casino déjà titulaires d'une licence pourront exploiter un casino en ligne, permet, dans un premier temps, de laisser la main à des acteurs connus du marché, habitués à exercer leur activité dans un cadre juridique éprouvé. », a déclaré Philippe Latombe. « Ce délai représente un temps suffisant pour permettre une évaluation. Ce n’est qu’une première étape, une forme d’expérimentation in situ », poursuit-il.

Du côté des deux syndicats patronaux des casinos, ils restent prudents sur ce sujet qu'ils savent glissant. "Le président de l'Autorité nationale des jeux (ANJ) a déclaré, lors d'une audition devant le Sénat le 1er février, qu'un casino en ligne entraînerait une baisse d'environ 35 pour cent du chiffre d'affaires des casinos terrestres", a déclaré Luc Le Borgne. , le président de l'ACIF. Un chiffre qu'il confirme au regard des études qu'il mène depuis plusieurs mois sur le jeu en ligne dans les principaux pays européens qui l'ont légalisé.

"Le sujet est complexe", a ajouté Luc Le Borgne. « Il est nécessaire de s'appuyer sur un inventaire précis, pour savoir ce qui se fait dans les autres pays, de quelles ressources ils disposent et quels résultats ils obtiennent. Il faudra également prendre en considération le résultat de l'étude que l'ANJ mène actuellement auprès d'un panel de 30,000 XNUMX consommateurs de jeux sur internet. En fonction de ces éléments, il faudra se mettre autour d'une table et discuter », insiste-t-il.

Le président de l'ACIF n'est pas hostile au moratoire de cinq ans entourant la proposition déposée au Palais-Bourbon et offre l'exclusivité opérationnelle pendant cette période aux opérateurs fonciers titulaires d'une autorisation sur le territoire, notant que « le marché offre une place prépondérante aux premiers arrivés. C'est toujours plus compliqué pour les nouveaux entrants, aussi puissants soient-ils.

Philippe Bon, délégué général des Casinos de France, l'autre syndicat patronal, se montre plus circonspect. "Cette période est trop courte", a-t-il déclaré. Elle constate également que de nombreux adhérents des Casinos de France considèrent que la fiscalité associée à ce projet n'est pas adaptée et rend ce projet non rentable. "Des réductions significatives seront indispensables, car de gros budgets de communication devront être déployés pour contrer l'offre illégale qui n'est pas taxée sur le territoire français", a ajouté Luc Le Borgne.

Jorge Lopes, président du Syndicat des fournisseurs indépendants de casinos (SFIC), a déclaré. « Ce contact a été initié pour aider la profession, pas pour la contrarier. L’idée était vraiment de ne pas laisser les casinotiers à la merci d’un géant du web qui dispose de moyens colossaux avec lesquels nous ne pouvons pas faire face.»

Le président de l'ACIF n'est pas hostile au moratoire de cinq ans entourant la proposition déposée au Palais-Bourbon et offre l'exclusivité opérationnelle pendant cette période aux opérateurs fonciers titulaires d'une autorisation sur le territoire, notant que « le marché offre une place prépondérante aux premiers arrivés. C'est toujours plus compliqué pour les nouveaux entrants, aussi puissants soient-ils », a-t-il déclaré.

"L'idée est de proposer des jeux de casino en ligne, accessibles sans engagement aux casinos qui le souhaitent, afin d'avoir un produit sincère, qui offrirait le même taux de rendement qu'une machine classique d'un casino terrestre", dit-il. abonde encore, insistant sur le fait que les machines à sous virtuelles répondraient, comme celles que l'on retrouve dans les salles de jeux des casinos terrestres, à la norme GLI-11. "Les seuls changements que nous apportons répondent aux demandes du ministère de l'Intérieur concernant le blanchiment d'argent", a déclaré M. Lopes.

Concernant le contrôle des mineurs et des joueurs interdits, le SFIC recommande une inscription préalable auprès d'un casino. Après avoir présenté les justificatifs habituels et obtenu l’autorisation de jouer, le joueur n’aurait alors plus qu’à se connecter à son compte pour jouer.

Quant à l’addiction, le contrôle se fera en fonction des règles qui seront imposées. « L'ANJ a des projets très contraignants pour les casinos si cela se concrétise. Nous devrons nous adapter », a déclaré M. Lopes.

Concernant les discussions relatives à ce projet de loi et son déroulement parlementaire, Philippe Latombe, le député vendéen, reste prudent, même s'il a coché une date dans le calendrier législatif. « Un texte de loi, aussi bon soit-il, est tributaire du calendrier législatif où il peut trouver sa place pour être débattu. J'ai surtout déposé ce projet de loi pour donner de la visibilité au système proposé. Cela me laisse le temps d’en faire la promotion auprès de mes collègues et du gouvernement. J'ai bon espoir de le faire adopter sous la forme d'un amendement en faveur du PJL DSA DMA qui permettra de réguler le Web3 et devrait constituer un véhicule législatif approprié.»

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